2012



…et le sourire maléfique de la planante aura été suspendu plus souvent qu’à son tour au-dessus de mes spots de pêche favoris durant la saison 2012 !
J’ai survolé quelques blogs, lu les éditos de quelques magasines de pêche et tous s’accordent à dire que cette année ne restera pas dans les mémoires comme celle ou on a fait péter les scores !!!
…enfin en ce qui me concerne, c’est exactement ça.

Sur la Touques, qui est la principale rivière que je pêche, les niveaux d’eau du mois d’avril étaient dignes d’une fin août.

Il faut dire qu’en règle générale, cette rivière n’est pas précoce pour la mouche.
D’habitude, les premières journées propices sont celles de début mai, voir plus tard si le temps est à la pluie… l’eau reste froide tard dans le printemps et les truites, engourdies, restent planquées dans leur trou ( enfin ces observations n’engagent que moi… ).
...une touquette

Donc, cette année, une ou deux sorties en nymphe début avril ont donné quelques poissons.

Une sortie sur la Rouvre ( Suisse Normande ), généralement tardive aussi,  donnera quelques résultats toujours en nymphe.


...une rouvrette
Tout cela était un chouille inquiétant pour les rivières mais bien plaisant après la léthargie de l’hiver…

Fin avril, nous partons en Irlande ( article à venir…) et là bas aussi , des niveaux bien bas pour la saison.
C’est au retour que le printemps a tourné pourri avec des niveaux d’eau et des températures qui jouaient au yoyo en permanence, et ça, chacun sait que c’est pas terrible !
Cette gymnastique aura duré toute la fin du printemps et tout le mois de juillet aussi… ça faisait bien longtemps que je n’avais comptabilisé tant de bredouilles !!!
Nous pêchons surtout en fin de journée, meilleur moment sur la haute Touques à mon sens, et les coups du soir ont été… décevants………….. pitoyables………… nuls.

Mois d’août, vacances, ras l’bol de ce temps pourri, direction la Corse… avec les cannes dans les bagages bien sûr.
Exploration de quelques rivières sur place aux alentours de Corte. Peu d’eau et, flux migratoire estival oblige, dix baigneurs par trou d’eau de 2m par 3… obligation de se lever à l’aurore pour être un peu peinard ou alors s’enfoncer dans la montagne et pêcher les ruisseaux en étiage bien marqué.
truita
Amusant et dépaysant quand même… pêcher en short, ça change du néoprène 5mm utilisé dans nos contrées normandes !!!

Au retour évidement, tout le monde nous dit qu’il a fait un temps génial ( arg ! ) et nous retentons notre chance lors de soirées un peu plus sympas… un léger mieux certes, mais pas de quoi casser la baraque.

Je décide alors, pour la première fois depuis plus de dix ans que je pêche la Touques de me focaliser sur la truite de mer pour laquelle cette belle rivière est malgré tout assez réputée.

J’oubliai, nous sommes allé péter la bise aux ombres de l’Huisne aussi… très belle rivière ou nous retournerons certainement l’an prochain.

Donc, la truite de mer, poisson difficile, mystérieux, lunatique, inapprochable…  bref, LE poisson pour se prendre la tête, pêcher des heures sans rien voir, choper la tendinite du siècle et la nervous breakdown……………….. un truc de pêcheur à la mouche quoi !

Moi les migrateurs, j’y connais rien, alors plutôt que de récolter et de suivre les indications courantes en se demandant si on fait bien ou mal, je trouve plus marrant de tenter des trucs et de se faire sa propre expérience.

Au lieu de la jouer en noyée traditionnelle, j’ai bricolé quelques nymphes car les niveaux d’eau du mois de septembre et début octobre étaient plutôt bas ( sur la Touques, on a le bol de pouvoir pêcher jusque fin octobre avec le timbre migrateur ) avec ce que j’avais sous l’étau…  plumes, poils, fil de cuivre et de téléphone, coquilles de moule et même un fond de cassoulet de la semaine d’avant.

Je me dégage une belle journée bien ensoleillée ( la truite de mer, c’est plutôt la nuit ou quand le ciel est couvert mais moi j’aime bien pêcher quand il fait beau…chacun son truc…) et je me lance.
Je commence sur la basse Touques à la confluence avec le pré d’Auge ( pour ceux qui connaissent ) et je remonte vers l’amont… il fait un temps magnifique et le rivière est superbe, j’adore.

C’est arrivé sur un plat avec une jolie plage sur la rive droite que j’aperçois un gobage dans quelques centimètres d’eau… fin septembre, les gobages sont rares et étant du genre opportuniste ( à la pêche en tout cas !), ni une ni deux, je change ma nymphe pour une sèche… j’envoie la bête et au troisième passage, ça prend, je ferre, c’est au bout.

Rien de spectaculaire pour le reste mais la surprise de voir accroché cette première tdm !!!... certes pas bien grande……………. mais quand même, chuis content.

Rien à voir avec le scénario imaginé, mouche dans les profondeurs insondables de la rivière, canne pliée en huit, moulinet qui chauffe… mais qui sait, je continue.

Quelques centaines de mètres plus loin, je passe ma nymphe en fil de cuivre et bille laiton dans un beau trou à la sortie d’un courant bien costaud… une passe, deux, trois, j’insiste, j’y crois.
Blocage du bas de ligne, je ferre, ça résiste et surtout, ça bouge… bon signe !!!

Impossible à faire remonter vers la surface, c’est lourd et ça en profite pour me balader en restant dans les profondeurs !... ayé, je le sent, je le sais, mon heure de gloire est venue, je vais pouvoir crâner sur le net avec une belle photo d’une superbe truite de mer que même les plus balèzes en ont jamais pris des comme ça, un pur bonheur, merci Saint Pierre !

La bête commence à faiblir et remonte vers la surface, elle est grosse, grasse, belle, brillante, magnifique et surtout, fait fort rare pour cette espèce, elle à une belle couleur rosée sur les flancs… en, plus j’ai pris un spécimen de truite de mer exceptionnel !!!... j’avoue que j’ai un peu d’bol !

Jugez en vous même !



…ça vous en bouche un coin hein ?!...vous êtes verts de jalousie……. Je comprends.

Peut être qu’un jour…vous aussi…… mais bon, va falloir bosser !!!... allez, sans rancune.

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