Donc, pendant que beaucoup appréhendent le lundi, moi je l'attend avec une certaine impatience !
Ceci dit, peu de sorties depuis le début de cette saison pour quelqu'un qui ne pratique que la pêche à la mouche...elles se comptent quasiment sur les doigts d'une main: trois demies journées sur l'Odon, une sur la Rouvre, une dans le sud Manche et une sur le Noireau... ça fait une main avec 6 doigts, j'étais pas loin.
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| c'est plus beau avec une image...le Noireau hier, lundi 12 mai |
Se fixer une journée par semaine consacrée exclusivement à sa passion, c'est déjà un immense confort mais le mieux du mieux serait que les conditions climatiques soient elles aussi favorables non seulement chaque début de semaine mais aussi durant la période précédente de façon à pouvoir pêcher dans les conditions optimales... ça fait beaucoup demander peut être.................. sans doutes vu que c'est vraiment pas le cas en ce moment !
Les premières sorties ont été bien timides mais c'est la norme...les rivières ici ne sont pas précoces pour la mouches.
Il y a un mois, on y a cru !...des niveaux qui baissent, une eau qui se réchauffe et même quelques petites éclosions de culs verts qui ont fait lever la tête des poissons ( malheureusement, je n'étais pas dispo...arg !).
Et puis l'eau et le froid ont fait leur retour avec certaines rivières qui ont pris un mètre d'eau en un rien de temps comme la Rouvre par exemple..dingue !
La première journée totalement vouée à la pêche en ce qui me concerne de la saison aura été le premier lundi de mai dans le sud Manche avec des camarades de l'Hameçon Versonnais.
Une magnifique journée ensoleillée quoique fraîche encore le matin, ou notre guide Mickaël m'aura fait découvrir un cour d'eau au eaux limpides et basses...un vrai bonneur.
Des truites actives mais bien farouches et un démarrage de compteur ( si je ne compte pas les deux trois truitelles et blancs des fois précédentes ) de 6 poissons pour moi toutes en sèche.
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| des truites entre 20 et 25, la norme pour ce cours d'eau à priori |
Nous aurons fait une petite trentaine de poissons à quatre... pas de quoi paraître dans le guinness mais pas si mal quand même. Un petit résumé ici
Donc, revenons à ce lundi 12 mai...le temps des jours précédents a été réellement pourri !
Vent, pluie et thermomètre qui dégringole... tout pour mal faire mais le besoin est trop fort, je dois y aller.
Je gamberge pas mal sur la destination la moins pire sachant que je n'ai pas une grosse expérience des cours d'eau locaux.
Le principe de base est de choisir les têtes de bassin mais aussi les environnements abrités sachant que la météo annonce des rafales dans les 70 km/h !
Pas mal d'hésitation, sud Manche ou la vallée de l'Odon qui est plutôt abritée ?... un sms de Mickaël me fait pencher pour le Noireau amont qui d'après lui devrait ne pas être trop exposé, c'est parti.
Une heure de route, un peu de recherche ( merci le gps sur la tablette !) et je suis sur place.
Le coin est vraiment très sympa mais malheureusement pas si abrité et surtout l'eau assez tendue est bien chargée sans être complètement opaque...ça s'annonce moyen.
Je m'y colle quand même en attaquant en nymphe avec la 7 pieds soie de 4, la Greys en soie de 3 est trop légère pour envoyer une bille tungstène de 3 mm... deux heures de pêche difficiles plus tard, juste une sensation de touche non conclue.
Je décide de changer de coin... je fais une pause déj et remonte dans le def , direction un affluent de l'Odon repéré sur la carte.
En remontant le chemin qui borde la rivière avant de reprendre la départementale, je jette un oeil sur la surface de l'eau comme ça, par réflexe, sur une partie plus calme à l'amont d'une sorte de bief et j'aperçois un, deux puis trois poissons en activité !
Je me suis changé mais elles sont peut être les seules truites en activité de toute la Basse Normandie aujourd'hui !...j'y retourne !
Je contourne le moulin pour aborder le virage par l'aval... l'eau est beaucoup plus calme à partir de ce bâtiment et j'imagine plus de truites en poste sur ces bordures moins remuantes.
De plus, inutile de rentrer dans l'eau, la prairie est dégagée et permet en restant bien en retrait, de fouetter du bord.
Arrivé dans ce fameux virage, les poissons sont toujours là... je m'agenouille et observe.
En bordure en face, un gros aulne a les branches qui forment une voûte sur tout le virage et de mon côté, une grosse touffe de jonc en face de moi. les deux vont définir un couloir très peu large pour faire passer la soie et envisager de faire une dérive convenable qui partirait bien amont pour tenter le poisson le plus haut dans le courant sous les branches.
Un autre poisson à trois mètres derrière est lui posté juste avant la sortie de la voûte de branchage avec une petite fenêtre permettant de le tenter par l'aval... quand au troisième, il me semble qu'il se trouve derrière moi sur la bordure d'en face mais aucun signe pour le moment.
Les averses alternent avec le soleil et surtout, les rafales de vent vont rabattre systématiquement ma soie sur la gauche et vers moi...ça va pas être facile.
Je tente le poisson à la sortie de la voûte mais je me suis déjà trop approché et suis mal positionné. Plus dans l'axe, impossible de poser la mouche suffisamment en amont du poisson pour qu'il puisse la voir dériver vers lui surtout avec cette eau teintée... quelques essais puis je stoppe de peur de le caler définitivement.
Etant mieux posté pour celui du dessus, je le tente mais comme prévu, le vent ne me facilite pas la tâche... ou je m'accroche dans les branches, ou ma mouche n'atterrit pas là ou il faut mais à force de perséverance, ça passe.
Le goddard la laisse de marbre, l'emergente de trycho cdc idem, c'est le montage parachute qui aura raison de sa méfiance... ferrage... le fil se prend dans les branche et elle se décroche, arg !!!
Un poisson dans les 25 je suppose... bon, je m'écarte discrètement pour me positionner plus en aval de sa copine du dessous.
Même problèmes avec le vent mais je parviens cette fois à faire entrer ma mouche sous la voûte et au troisième passage, elle monte...ferrage en douceur cette fois et elle est au bout.
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| ...la même |
Je me positionne, fait dériver au ras de la bordure d'en face et après quelques passages, la truite monte...je ferre, elle est accrochée mais plus belle que les deux autres, elle reste sur place en se tortillant dans tous les sens !...et au bout de quelques secondes se décroche...................... un beau poisson qui dépassait peut être les 35.............................................c'est le jeu !
Je ferrerai un autre poisson dans le virage du dessus qui là aussi, me faussera compagnie (!) puis en louperai une autre.
Voila, conditions pas au top mais une belle après midi même si le succès n'a pas trop été au rendez-vous... mais comme dirait mon père, " c'est jamais de la faute du cheval" !
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